ACTE IV - L'EXPLORATION

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4.4 - UN VOL POUR TORONTO

« Une vaste cité moderne hérissée d'immeubles en gratte-ciel, ceinturée d'aérotrains et cernée d'autoroutes » 

Michel TOURNIER

21/10/2017, Dans la ville de Toronto (Ontario, Canada)

 

Toronto est un New York canadien.

 

Même si je n'ai pas encore eu la chance d'arpenter les rues de la grosse pomme, je ne peux que faire le parallèle entre les images de la métropole américaine et ma visite dans l'une des plus grandes villes de l'Ontario.

 

C'est en Piper Aztec, un avion bimoteur à piston, que je fis mon petit voyage vers cette grande ville. Accompagné d'amis, c'était mon premier "skytrip" canadien qui démarrait par un petit matin frais d'octobre... Six heures de vol en tout, au-dessus du Sud-Est du Canada. Je pense que, P'tit prince, a eu un peu peur... Surtout, au moment, où j'ai pu être copilote de cet avion six places, un avion plus lourd que tous ceux que j'avais piloté jusqu'à présent.

 

C'est, sans encombre, que l'on atterrit sur l'aéroport de Toronto, après avoir effectué une longue finale avec le centre-ville qui défilait à droite de l'appareil. L'aéroport est une île artificielle, établie dans la baie de Toronto, c'est donc une arrivée atypique, entourée de flots de tous les bords, qui nous attendait.

 

On avait une journée pour percer les secrets de cette grande ville, une première visite de cette ville pour moi. Les grattes-ciel, symbole du capitalisme et du rêve américain, se battent, partout dans la ville, comme des enfants pour savoir qui sera le premier à toucher les nuages, à chatouiller les cieux que mon Piper PA-23 peut se vanter de l'avoir déjà fait.

 

Une ville où le combat a sa place partout... Les buildings essayent de dépasser les avions qui les narguent en final de l'aéroport. L'eau, force tranquille, livre un combat à mort contre la ville qui ne cesse de gagner du terrain. Le mendiant, qui livre un duel musical au capitalisme extrême. Le pauvre qui livre un combat pour sa propre existence. Même les enseignes commerciales se lancent des regards haineux, pleins de menaces, et où leur survie dépend des clients naïfs qui passent par là.

 

Une ville qui me fait tourner la tête, une ville oppressante, une ville angoissante... Et c'est du haut de la CN Tower, perché au-dessus de la fourmilière, que l'on peut admirer l'hyperactivité du centre-ville.

 

Pas si vite P'tit Prince... Et ben voilà maintenant faut que je monte en haut pour te chercher… Tu le sais, pourtant, que tu as le vertige, la prochaine fois tu m'attends avant de monter dans une tour !

 

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Version BRAVO du 07/05/2021 par T.Ernst & L.Ernst - @ worldwaterwings

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