ACTE I - L'ÉBAUCHE D'UN RÊVE

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« Celui qui est capable de ressentir la passion, c’est qu’il peut l’inspirer » 

Marcel PAGNOL

05/07/2013, Aéroclub d'Andernos-les-bains (Gironde, France)

N’avez-vous jamais eu l’impression d’être observé, épié par quelqu’un, sans que vous puissiez apercevoir son visage ? La sensation d’une présence envahit alors votre espace et vous change la vision des choses.

Cela faisait un an, que je préparais ce diplôme, le premier de nature aéronautique, et je peux vous assurer que la récompense de ce travail était plus belle que je ne l’avais imaginé. Une année entière à découvrir les bases fondatrices de l’aéronautique passant de la météorologie à la réglementation ou encore de la grande histoire de l’aviation aux lois aérodynamiques qui permettent le vol des machines. Chaque jeudi soir, durant 2 heures en fin de soirée, en compagnie de mon professeur Didier Colin, je découvrais jour après jour, ce monde jusqu’alors méconnu qui commençait à m’intriguer pour finalement véritablement me passionner. ‘L’idée aéronautique’ était entrée dans ma tête et je crois qu’elle ne pourra plus jamais en sortir…

Lors de la remise de diplôme, qui se déroula à l’aéroclub d’Andernos-les-Bains, en présence de mes proches, de pilotes, d’invités et de représentants officiels, la mention « très bien » fit le plus grand des effets et ma plus grande fierté.

Je ressenti ce jour-là quelque chose de nouveau… une présence… quelqu’un tapis dans l’ombre m’observer pour la première fois.

Des hallucinations sans doute, il doit faire trop chaud !

Mais j’avais le pressentiment que ce n’en était pas une et que ce petit personnage m’observant discrètement dans l’ombre allait me suivre pour un petit moment. 

Pourquoi ? Je ne sais pas encore.

Mais je n’avais aucune peur, cette présence que je ressentais apaisait mes doutes et mes angoisses et faisait naître en moi une pensée nouvelle et puissante : je ne lâcherai pas l’idée si facilement.

Depuis ce jour, je ne me suis plus jamais senti seul et perdu…

Depuis ce jour, quelqu’un, dont j’ignore encore l’identité, m’entrainait pour un long et passionnant voyage.

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