ACTE IV - L'EXPLORATION

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4.3 - LA NATURE "TREMBLANTE"

« Si nous prenons la nature pour guide, nous ne nous égarerons jamais » 

CICÉRON

10/10/2017, Sommet du Mont-Tremblant (Québec, Canada)

 

La nature canadienne est un mythe, un rêve que tout le monde fait, un jour, lorsqu'il prononce le mot CA-NA-DA. 

 

Ses étendues forestières à perte de vue, parsemées de milles-et-un lacs et accueillant des reliefs variés et abruptes.

La nature règne en maître sur ce territoire qui relie à lui-seul les deux plus grands océans du globe.

C'est, au Mont-Tremblant, en Octobre 2017, que je découvris cette nature colorée et photogénique à couper le souffle. Une image étourdissante dans laquelle l'érable en est son pixel. 

 

L'érable est un maître.

Il impose sa suprématie, en venant côtoyer les nuages du nouveau monde sur les plus hauts sommets du Canada. Il n'y a pas à discuter, c'est lui qui dirige cette forêt d’une main de maître qui ferait pâlir Michel-Ange. C'est un véritable chef d'orchestre durant le concert de Nouvel An de Vienne, un virtuose à la hauteur d'un Bach, un génie épeurant Léonard.

Cet arbre n'a pas d'égal et va jusqu'à laisser sa marque indélébile et intemporelle sur le drapeau national.

 

L'érable protège.

Dans cette nature impitoyable, sa générosité se distingue et il va même jusqu'à offrir son corps et son énergie pour garder au chaud une famille d'écureuil égarée, abriter un pic-bois qui l'a pourtant martelé toute la journée, ou offrir une cachette de premier choix pour un renard en cavale. C'est au cœur de son tronc que vit la faune, c'est avec ces feuilles qu'il nourrit les grands orignaux, c'est dans ces racines que le monde des insectes se réfugie, c'est du haut de ces branches que l’oiseau cardinal observe le monde.

 

L'érable se déguise.

Si vous faisiez un concours de costume contre l'érable, vous auriez probablement l'air ridicule... D'abord parce que faire un concours contre un arbre, ce n'est pas vraiment intelligent et puis en plus parce qu'il vous battrait à plate couture ! Son camouflage est si élaboré qu'il n'y a pas un jour et le suivant, sans que sa couleur ne soit la même. C'est à l'automne que l'arbre démontre sa grande maitrise en s'attaquant à une gamme de couleur flamboyante, simulant un incendie de plusieurs semaines dans ses branchages.

Vous qui souhaitez choisir la prochaine peinture de votre cuisine, nul besoin d'aller dans un magasin pour ça, l'érable est le premier démonstrateur de teintes de couleurs différentes sur un même support.

L'hiver, il devient même invisible parfois translucide ou ténébreux et se permet même de porter son grand manteau blanc pour se fondre dans le paysage.

Le printemps amène ses teintes vertes, une différente pour chaque jour, un écran coloré qui reflète la santé du professeur.

Pas de doute possible, cet arbre est à la mode.

 

C'est dans cet forêt dense et incendiée que j'ai perdu P'tit Prince, mais si vous passiez un peu de temps à m'aider à le chercher, sa chevelure blonde doit se fondre avec les teintes de Monsieur l'Érable...

Ça va être difficile de le retrouver, je pense... mais je ne vais quand même pas attendre l'hiver, tout de même...

 

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